En janvier dernier, l’ancien attaquant Daniel Amokachi avait accepté de prendre les rênes de l’équipe finlandaise de JS Hercules (D2). Interrogé par le biais du site de la FIFA, celui qu’on surnommait « Le Taureau » a taclé les dirigeants mais aussi les joueurs africains.
Durant sa carrière de footballeur, Daniel Amokachi n’a jamais évolué au sein d’une très grosse écurie européenne alors qu’il avait un talent énorme. Malgré cela, l’attaquant nigérian a quand même montré des belles choses à Bruges, à Everton et au Besiktas. En réalité, « Le Taureau » a bien plus marqué les esprits avec le maillot de l’équipe nationale du Nigéria. Avec les Super Eagles, Daniel Amokachi a remporté notamment la Coupe d’Afrique des Nations 1994 et bien sûr les Jeux Olympiques 1996.
Une médaille en or massif
Ajoutez à cela que les Nigérians avaient fait un parcours remarquable durant le Mondial 1994 en se hissant jusqu’en 8es de finale face à l’Italie (1-2) après avoir proposé un jeu séduisant tout au long du tournoi. Avec le recul, le coach de JS Hercules croit toujours que la médaille d’or décrochée à Atlanta par les Super Eagles avait fait un bien fou à ses compatriotes. « En ce temps-là, le Nigeria faisait l’objet de sanctions des Nations unies. Notre parcours olympique a aidé tout un peuple à oublier ses problèmes. L’espace de quelques semaines, il n’y avait plus que le football. »
Des progrès à accomplir en Afrique
A 43 ans, Daniel Amokachi a le sentiment que l’évolution du foot africain n’est pas assez importante depuis 15-20 ans. A ses yeux, les dirigeants ne font pas avancer les choses assez vite en coulisses. « En Europe, le moindre aspect de la vie des joueurs est organisé de manière très professionnelle ; en Afrique, le transport ou le logement peuvent être autant de distractions », a-t-il déploré avant d’embrayer sur la façon de penser de bon nombre de footballeurs africains.
« Quand les joueurs rentrent en Afrique pour disputer des matches internationaux, ils oublient qu’il leur faut changer de mentalité. C’est un sujet qui pose problème, pas seulement au Nigeria mais dans toute l’Afrique. » Après avoir occupé le poste de sélectionneur adjoint notamment durant la CAN 2013, qui avait donné lieu au succès final du Nigéria, « Le Taureau » a sans doute pour ambition d’endosser le costume de numéro 1 un jour ou l’autre. En attendant, il continue de faire ses gammes en Finlande.