Les politiques ont leurs éléments de langage. Le PSG aussi. Joueurs et entraîneur sont à l’unisson pour expliquer l’erreur d’Alphonse Areola.
Après un début de saison très prometteur qui lui valait bien des louanges, Alphonse Areola est aujourd’hui la cible des critiques. Depuis son retour de blessure en décembre, ses prestations ne convainquent plus personne (10 buts encaissés sur les 16 derniers tirs cadrés par ses adversaires en Ligue 1) et celle d’hier soir n’arrange rien.
En cause, son errance balle au pied qui a permis à Lille d’égaliser à quelques minutes du coup de sifflet final. Sans le but hors jeu de Lucas dans les dernières secondes du match (2-1), le PSG accuserait aujourd’hui un retard de cinq points sur Monaco et nombreux lui tomberaient dessus en faisant peser sur ses jeunes épaules la responsabilité de la perte programmée du titre de champion de France.
Il y avait faute sur Areola !
Visiblement touché mentalement depuis deux mois, l’international français n’a pas échappé aux sifflets du Parc des Princes. Il peut encore compter sur la solidarité de ses coéquipiers et de son entraîneur. « Cela arrive parfois, il a notre confiance. Il n’y a pas de problème. On a confiance en lui, c’est un grand joueur. Je ne sais pas s’il y a eu faute », a réagi Lucas au micro de Canal+ Sport. S’il y a eu faute ? Alphonse Areola semble en effet légèrement touché au talon par Eric Bautheac au moment de sa relance au pied.
Mais l’arbitre n’a pas bronché et l’attitude du gardien parisien, resté prostré à terre (Thiago Silva et Presnel Kimpembe ont dû le relever) et qui n’a rien réclamé, laisse à penser qu’il se sentait clairement fautif. Maxwell et Angel Di Maria ne sont pourtant pas de cet avis. « Il y a faute sur Alphonse. Si les Lillois contestent le but de Lucas, on le fait aussi sur leur but », a jugé l’Argentin.
Emery soutient Areola
« Quand on joue au ballon, on prend beaucoup de risques, on joue avec le gardien. Il faut le soutenir, on aura besoin de lui comme de Kevin Trapp et on le soutiendra jusqu’à la fin », a indiqué Maxwell. Rappelons tout de même au passage que la charte de bonne conduite signée par les joueurs du PSG leur interdit de critiquer leurs coéquipiers, en particulier face à la presse… Un corporatisme respecté également par Unai Emery.
« Si l’arbitre siffle faute au départ, il ne fait pas d’erreur. Derrière, Alphonse est grand, donc il va moins vite pour se relancer et le joueur de Lille touche le ballon du bout du pied. Alphonse est jeune (23 ans), il a besoin d’expérience et je crois que vivre ces choses négatives vont l’aider pour le futur », a plaidé l’entraîneur parisien. Sa jeunesse risque en tout cas de le renvoyer rapidement sur le banc. Convalescent, Kevin Trapp est espéré dès mardi prochain face au Barça.