Chaque samedi, Foot Légende vous replonge dans la légende du football en y puisant un match ou une action passés à la postérité. Aujourd’hui, place à la finale de l’Euro 2000 entre la France et l’Italie.
Auréolés de leur titre de champion du monde obtenu dans l’Hexagone deux années plus tôt, les joueurs de l’équipe de France abordaient l’Euro 2000 avec une sacrée dose de confiance. Mais en Belgique et aux Pays-Bas, qui organisaient conjointement cette épreuve importante, les Bleus de Roger Lemerre n’arrivaient pas à réaliser un parcours parfait au sein du Groupe D. Après avoir dominé largement le Danemark (3-0), les Tricolores devaient s’employer pour vaincre la République Tchèque (2-1) lors du second match. S’ensuivait une « finale », pour obtenir la première phase de la poule, qui tournait à l’avantage des Pays-Bas (3-2).
En quarts de finale, la France passait l’obstacle espagnol de justesse (2-1) avant de venir à bout des Portugais en demi-finales avec toujours autant de difficultés (2-1, but en or). Le 2 juillet 2000, Zinedine Zidane et ses coéquipiers se retrouvaient au Stade de Feyenoord à Rotterdam pour disputer la finale de l’Euro face à une équipe d’Italie redoutable. Dirigée par le Suédois Anders Frisk, cette rencontre allait donner lieu à un scénario absolument incroyable. Après l’ouverture du score signée Marco Delvecchio à la 55e minute de jeu, les Français avaient bon espoir de réussir à égaliser rapidement.
Mais c’était sans compter sur la défense de la Squadra Azzurra (Cannavaro – Nesta – Iuliano – Pessotto – Maldini) et le gardien Francesco Toldo qui arrivaient à tenir bon. Au moment où commençaient les arrêts de jeu, on voyait des sourires se dessiner sur le banc italien et même dans les gradins. Pour eux, le titre européen était dans la poche… ou presque et ils n’hésitaient plus à entonner l’hymne national. Avec leur expérience et leur capacité à faire le dos rond, les Transalpins étaient persuadés de pouvoir résister quelques minutes de plus face à des Bleus qui n’arrivaient pas à trouver la faille.
Wiltord était notre messie
Mais à la suite d’un long dégagement de Fabien Barthez à la 94e minute de jeu, David Trezeguet parvenait à effectuer une bonne déviation de la tête en direction de Sylvain Wiltord qui se trouvait sur le côté gauche. Sans se poser de questions, l’attaquant qui portait le numéro 13 contrôlait proprement le ballon avant d’expédier une superbe frappe croisée, à ras de terre, du pied gauche. Après avoir trouvé le chemin des filets, Sylvain Wiltord n’hésitait pas à faire savoir, avec le doigt et la tête, que les Italiens n’auraient pas dû vendre la peau de l’ours français avant de l’avoir tué. Revigorée par ce but salvateur, l’équipe de France n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.
A l’époque où le fameux but en or, qui qualifiait une sélection en cas de réalisation durant les prolongations, était encore en vigueur sur la planète foot, David Trezeguet n’allait pas se priver de mettre cette règle à profit ! À la 103e minute, Robert Pirès réalisait un numéro spécial, fait de dribbles et d’accélérations foudroyantes, sur le côté gauche avant d’expédier un bon centre en retrait. En très bon renard de surface qu’il était, l’artilleur David Trezeguet reculait de quelques pas avant d’expédier un missile du pied gauche qui allait se loger directement en pleine lucarne. La messe était dite. Les Bleus étaient parvenus à réaliser le doublé historique Mondial 1998 – Euro 2000 et entraient définitivement dans la légende du foot mondial. Après avoir triomphé au Stade de France, Didier Deschamps et ses coéquipiers soulevaient une nouvelle coupe prestigieuse.