Aperçu, avis et résumé du livre « GeopOlympics : les grandes histoires géopolitiques des JO », écrit par Kévin Veyssière. Aux éditions Max Milo.
Pourquoi, depuis leur origine, les Jeux olympiques sont-ils un évènement géopolitique à part entière ? En quoi les JO de Mexico en 1968, de Moscou en 1980 ou de Barcelone en 1992 ont-ils été le reflet de tensions internationales, malgré la neutralité politique olympique ?
En 2024, quels sont les enjeux pour la France des JO de Paris, dans le contexte des conflits israélo-palestinien et russo-ukrainien ? Pourquoi de nouvelles puissances comme la Chine, le Qatar et l’Arabie saoudite ont-elles fait de l’organisation des Jeux un objectif pour leur stratégie d’influence ?
Dans son quatrième ouvrage, Kévin Veyssière invite les amateurs de sport, les férus de géographie et les curieux à explorer de manière originale l’histoire de notre monde grâce aux Jeux olympiques. D’Athènes en 1896 jusqu’à Paris en 2024, il dévoile les coulisses géopolitiques les plus marquantes d’un théâtre de 206 nations où se mélangent performances sportives et jeux de pouvoir.
➡ Du même auteur : Football Club Geopolitics
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Extrait de « GeopOlympics »
« (…) Avec ces Jeux, la France doit désormais démontrer à l’international sa capacité à organiser et à gérer un évènement de cette envergure. Cela implique des infrastructures modernes, une sécurité maitrisée et une gestion efficace des flux de visiteurs, des athlètes et des délégations internationales.
A l’approche de ce méga-évènement, le budget des JO de Paris, annoncé de 6,6 milliards d’euros, a augmenté pour atteindre 9 milliards d’euros, dont 2,4 milliards proviennent de fonds publics. Néanmoins, ces JO sont encore loin du budget de l’édition de Pékin, entre 30 et 40 millions de dollars, et le coût total de l’édition française devrait être dans une fourchette assez similaire à celle des Jeux de Londres 2012 (11 milliards d’euros). (…)
Paris 2024 s’engage à réduire significativement l’empreinte carbone des Jeux, visant une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux jeux précédents. L’organisation française cherche par ailleurs à capitaliser sur des sites emblématiques, comme le Stade de France, le Grand Palais ou le château de Versailles, pour promouvoir le patrimoine et l’image de la France à l’international.
Les Jeux olympiques demeureront donc un puissant outil de soft power, c’est-à-dire leur capacité à influencer les autres par l’attraction et la persuasion plutôt que par la coercition. Le plus grand des méga-évènements sportifs est une plateforme idéale pour promouvoir sa culture, son mode de vie et ses valeurs sur la scène internationale. (…) »
L’avis de FootLégende sur « GeopOlympics »
Fondateur du Football Club Geopolitics (média qui vulgarise la géopolitique et le sport) et régulièrement invité par les medias pour livrer ses analyses, Kévin Veyssière nous gratine d’un quatrième livre, intitulé « Geopolympics : les grandes histoires géopolitiques des JO ». Le titre est évocateur.
Dans l’ouvrage, l’auteur nous montre à quel point l’expression de « trêve olympique » est parfois un bien grand mot, quand les grandes puissances utilisent le sport en général, et les Jeux Olympiques en particulier, pour s’affronter par terrains et athlètes interposés, ou pour répandre leur puissance aux yeux du monde entier.
Des Jeux d’Athènes en 1896 aux Jeux de Paris en 2024, de la guerre froide aux conflits actuels entre la Russie et l’Ukraine ou Israël et la Palestine, des enjeux pour les pays organisateurs (y compris pour la France en 2024) aux instrumentalisations politiques des JO au service d’une idéologie, Geopolympics vous amène dans l’envers du décor des Jeux, le plus grand évènement sportif de la planète, dont les effets dépassent très largement le cadre du sport.
Carte d’identité
Geopolympics
Les grandes histoires géopolitiques des JO
Par Kévin Veyssière
Editions Max Milo
2024, 192 pages
