La mort de Johan Cruyff, il y a deux jours, a donné lieu à un come-back sur sa carrière (ici) puis sur un zoom sur l’une des plus belles victoires de l’Ajax en Coupe des clubs champions (ici). Ce dimanche, place au Cruyff turn qui était le geste de légende favori du Néerlandais.
Le geste parfait de Cruyff lors du Mondial 1974. Le 19 juin de cette année, Johan Cruyff et ses coéquipiers néerlandais défiaient la Suède lors de leur second match de poule (0-0). Au cours de cette rencontre organisée au Westfalenstadion de Dortmund (Allemagne de l’Ouest), le numéro 14 de la sélection oranje avait trouvé un moyen plus qu’original afin de se sortir du marquage de Jan Olsson. Alors qu’il était dos au but, Johan Cruyff avait feinté une passe en retrait du pied droit à un de ses coéquipiers.
En un éclair, son pied s’était arrêté sur le ballon et il avait réussi à ramener ce dernier derrière sa jambe gauche avant de se retourner à 180 degrés. En l’espace d’une voire deux secondes, Jan Olsson avait laissé filer au but Johan Cruyff alors qu’il avait réussi à l’empêcher de le faire avec son marquage sur l’homme classique bien effectué… au départ de cette action de jeu. Aujourd’hui encore, bon nombre de footballeurs de tous niveaux essaient d’effectuer à la perfection ce geste difficile à réaliser.
La recette du Cruyff turn
Pour y parvenir, il faut avoir une très bonne technique, une capacité à anticiper le pressing éventuel de l’adversaire (vision, gestion de l’espace réduit…) et bien sûr faire en sorte que ce Cruyff turn soit vraiment « utile ». En cas d’échec, la chute voire même la collision avec son adversaire direct donnent lieu à une scène forcément ridicule. Alors chaussez les crampons, entraînez-vous et n’hésitez pas à nous envoyer vos « œuvres » si vous y parvenez !
Après la mort de Johan Cruyff, le Suédois Jan Olsson a accepté de publier un billet dans lequel il a exprimé sa fierté d’avoir eu une « petite part d’histoire » en subissant le Cruyff turn. Pour lui, le génie de l’Ajax était son « idole » et quelqu’un qui restera toujours dans son « cœur ».