Son nom est entré dans la légende et dans le lexique du football un certain 20 juin 1976, lors de la finale de l’Euro face à l’Allemagne. 40 ans après, Antonin Panenka revient sur son geste fabuleux.
Antonin Panenka a laissé son nom à la postérité le 20 juin 1976, en inscrivant un penalty devenu légendaire lors de la finale de l’Euro remportée par la Tchécoslovaquie face à l’Allemagne. 40 ans après jour pour jour, l’ancien attaquant de 67 ans se souvient de ce moment de gloire qui lui a permis d’écrire une page de la légende du football et d’inscrire son patronyme dans le dictionnaire des noms communs.
La genèse de la Panenka
Comment ce coup de génie lui est-il venu à l’esprit ? « Environ un an avant l’Euro 1976, je m’entraînais régulièrement à tirer les penaltys au Bohemians Prague, avec le goal Zdenek Hruska. On pariait une somme d’argent ou une tablette de chocolat. Il réussissait souvent à repousser mes tirs, en plongeant à droite ou à gauche ».
« L’idée d’un tir mou au milieu du but m’est venue à l’esprit un soir, au lit : si je frappe au milieu avec véhémence, le portier qui plonge vers un côté pourra encore arrêter le tir avec une main ou un pied. J’ai donc feinté avant de tirer mollement et Zdenek n’avait plus aucune chance », a-t-il raconté, des propos rapportés par le journal Le Télégramme.
Dropsy n’y a vu que du feu
Ce tir mou comme il le définit lui-même, Antonin Panenka le tenta une trentaine de fois durant sa carrière, pour un seul échec, lors d’un match amical. Il en a notamment réussi un face à feu le gardien français Dominique Dropsy, lors d’une rencontre des éliminatoires de l’Euro 1980. « Un coéquipier m’a soufflé : Place-le au milieu, personne ne s’y attend justement parce que tout le monde le connaît. J’ai touché le ballon et Dropsy s’est aussitôt rendu compte de ce qui se passait mais ne pouvait plus arrêter son mouvement », s’est-il souvenu.
Zidane a eu de la chance
Depuis, de nombreux joueurs ont tenté la Panenka, comme un certain Zinedine Zidane en finale de la Coupe du monde 2006 face à l’Italie. « Il a eu de la chance que le ballon soit tombé derrière la ligne de but après avoir touché la transversale », a jugé le maître en la matière.