Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jean-Pierre Papin n’arrive pas en terre conquise à Auxerre. L’ex-coach de légende, Guy Roux, ou encore le milieu Lionel Mathis ne veulent pas voir « JPP » sur le banc de touche.
Après des expériences en tant qu’entraîneur au Bassin d’Arcachon, à Châteauroux, à Lens, et à Strasbourg, Jean-Pierre Papin s’apprête à reprendre du service à Auxerre. Mais a contrario de ces expériences, JPP aura les pleins pouvoirs sur le plan sportif à l’AJA. En résumé, il sera un manager à l’anglaise. A vrai dire, Guy Roux n’est pas satisfait que Jean-Pierre Papin débarque à Auxerre pour remplacer Cédric Daury sur le banc. « Nous avons un entraîneur, Cédric Daury, qui est le deuxième de la saison (après Viorel Moldovan) et le huitième depuis que j’ai arrêté (en 2005). Il a conquis l’estime et l’amitié de tous à l’AJA par la qualité de son travail et le cœur qu’il y met », a souligné Guy Roux selon L’Yonne Républicaine.
En revanche, le champion de France 1996, avec Auxerre bien sûr, croit que JPP pourrait apporter beaucoup de choses « en tant que directeur sportif » ou « comme ambassadeur » étant donné qu’il a été « Ballon d’Or » lorsqu’il était joueur. De leur côté, les joueurs auxerrois sont sur la même longueur d’ondes que Guy Roux. Le capitaine Lionel Mathis est monté au balcon pour encenser Cédric Daury. « Il n’y a aucun intérêt à changer d’entraîneur. C’est le message des joueurs. C’est une grosse erreur. »
Papin est déjà contesté indirectement
« À son arrivée, Cédric Daury a pris une équipe qui était mal en point. Il a dû tout rattraper du travail foncier, tactique. (…) C’est l’homme de la situation, l’ensemble du vestiaire est derrière lui. On veut qu’il reste notre coach. Ça serait une bêtise de le changer », a insisté le milieu de terrain. Le vice-capitaine de l’AJA, Mickaël Tacalfred, a livré le même discours ou presque. « On ne comprend pas. Depuis son arrivée, le coach a fait du bon travail même si on n’est pas encore sorti de la zone rouge. »
« Tout le groupe est à 200 % derrière le coach. Ce serait une erreur de changer. C’est absurde. (…) Je ne comprends pas cette volonté de vouloir tout chambouler. Rien ne le justifie. » Au final, Jean-Pierre Papin arrive en terrain miné au Stade de l’Abbé-Deschamps. Aujourd’hui, il bénéficie simplement du soutien du propriétaire chinois James Zhou qui a pris les rênes du club à la mi-octobre… C’est peu, même très peu, afin de diriger une équipe de l’AJA qui est 19e du classement en Ligue 2.