Chaque mardi, FootLégende vous plonge au coeur de l’arène, en vous ouvrant les portes d’un stade de football de légende. Aujourd’hui : le stade Azteca, à Mexico !
Au panthéon des arènes de football les plus mythiques de la planète, le stade Azteca tient une place de choix. Perché à 2 400 mètres d’altitude, il est l’un des plus beaux, l’un de ceux qui ont le plus de légendes à raconter également. Inauguré le 29 mai 1966 (après quatre années de travaux) devant 107 494 spectateurs venus assister au match amical entre les locaux du Club America et les Italiens du Torino (2-2), il offre désormais une capacité de 105 094 places qui en font la 5e enceinte la plus grande du monde.
Un stade maudit et inhospitalier
Sa réputation se fit avant même son ouverture. Lors de sa construction, on raconte que le temps était tellement compté, que des ouvriers tombés dans le béton ne furent pas repêchés. Leurs fantômes hanteraient les lieux encore aujourd’hui. Ils parlent peut-être football avec des autochtones. En effet, une autre légende urbaine veut que le stade ait été construit sur un cimetière indien. Le décor est planté…
Pour ne rien arranger, le stade Azteca est aussi l’un des plus inhospitaliers pour les équipes visiteuses. Pour preuve, l’équipe nationale du Mexique y resta invaincue jusqu’en 2001 ! Les raisons ? Les conditions atmosphériques : en plus de l’altitude, la brume complique l’acclimatation des équipes habituées à jouer au niveau de la mer. Mais aussi, le temple de Mexico est l’un des plus bruyants qui soient, avec son toit arrondi qui emprisonne les clameurs s’élevant des immenses tribunes. Tout simplement assourdissant.
Le stade Azteca, théâtre des légendes
Si le Club America et la sélection mexicaine en ont fait leur résidence, cette forteresse imprenable – qui fut la seule à accueillir deux finales de Mondial jusqu’à ce que le Maracana l’imite en 2014 – fut surtout le théâtre de matchs inoubliables. Quatre d’entre eux sont passés à la postérité. A commencer par la demi-finale de Coupe du monde 1970 entre l’Italie et la RFA (4-3 ap), considérée comme le match du siècle par nombre d’amoureux du football. Le sacre du roi Pelé lors de la finale de 1970 face à l’Italie, le fameux Argentine – Angleterre de 1986 avec le doublé épique de Diego Maradona (la main de Dieu et le slalom géant), et enfin la finale Argentine – RFA de 1986 qui couronna Diego Maradona encore lui, complètent ce tableau de légende.
Le doublé de Diego Maradona contre l’Angleterre au stade Azteca
Considéré comme l’un des plus modernes à l’époque de son édifice, programmée en vue des Jeux Olympiques de 1968, le stade Azteca a aujourd’hui un peu vieilli. Mais son aspect monumental, son ambiance unique et son histoire chargée, le placent parmi les temples mythiques, incontournables du ballon rond.