Par le biais de la Cadena SER, le président du Real Madrid, Florentino Pérez, s’est exprimé à propos de la Super Ligue qui ne verra pas le jour cette année.
A la base, 12 clubs européens étaient prêts à prendre part à cette compétition. Mais la levée de boucliers (UEFA, supporters, entraîneurs, joueurs, politiques…) a changé la donne. Finalement, tous les membres du « Big six » anglais ont retiré leur candidature ce qui a provoqué l’explosion (provisoire ?) de la Super Ligue. Pérez considère que lui et les partisans du projet n’ont « peut-être pas su bien l’expliquer » ces dernières années. A propos du retrait du « Big six », le patron de la Casa Blanca a laissé entendre qu’une seule écurie a semé la pagaille. « Il s’est passé quelque chose de compliqué. C’est difficile de l’expliquer mais il y avait un club parmi les Anglais qui n’était pas très intéressé. Il a commencé à contaminer les autres. Un autre n’était plus convaincu. Ils ont signé un accord contraignant. »
Par ailleurs, Florentino Pérez a taclé l’UEFA qui selon lui a mis « la pression », avec une agressivité organisée (« menaces », « insultes »…), pour saborder la Super Ligue. « Je suis triste. Nous travaillions sur ce projet depuis trois ans. Le format de la Ligue des Champions est obsolète, vieux et n’a d’intérêt qu’à partir des quarts de finale. Avant, il n’a aucun intérêt. Ce format ne fonctionne pas et il nous est venu l’idée de faire un format dans lequel joueraient les équipes les plus importantes d’Europe. » L’homme d’affaires a mis l’accent sur le fait que cela aurait permis d’obtenir « beaucoup plus d’argent ». Quid de la colère de bon nombre de fans de football ? Sur ce point, Florentino Pérez croit qu’il faut miser sur le progrès.
Pérez veut du spectacle… en rafale
« La vie change. De décennie en décennie, des générations apparaissent et demandent de nouvelles choses. Le football est spectaculaire mais nous devons y faire attention. Nous devons proposer des matches compétitifs, qui soient vus sur des nouvelles plateformes. » Pour conclure, Pérez a laissé entendre qu’il fallait « faire maintenant » la réforme de la Ligue des Champions prévue pour 2024. « L’argent vient des bons matches, où il y a de la qualité. Il faut faire des matches comme les Federer-Nadal tous les mardis et mercredis. Des matches de très haut niveau sans exclure personne. » Au final, le projet de Super Ligue est tout sauf enterré. Simplement, il n’aboutira pas en vue de la saison prochaine…
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