Suite au transfert de Cristiano Ronaldo du Real Madrid à la Juventus Turin, des travailleurs de Fiat appellent à la grève.
L’Italie est en ébullition depuis l’annonce officielle de la signature de Cristiano Ronaldo à la Juventus Turin, pour une durée de quatre ans et un salaire annuel de 30 millions d’euros. Les commentateurs sont enthousiastes, les supporters ont hâte de le voir à l’oeuvre… Mais si l’accueil réservé au Portugais est globalement positif, tout le monde ne voit pas néanmoins ce transfert comme une chance.
Le transfert de Ronaldo ne passe pas à l’usine Fiat de Melfi
Chez Fiat, propriétaire historique du club piémontais, des salariés sont en colère. Ce transfert record de 105 millions d’euros ne passe pas auprès du syndicat USB (Unione Sindacale di Base) qui a annoncé une grève de 48 heures dans l’usine de Melfi pour protester contre cette dépense qu’ils jugent indécente. « Il est inacceptable que pendant que l’on demande des sacrifices économiques énormes aux travailleurs pendant des années, on prenne la décision de dépenser des centaines de millions d’euros pour l’achat et le salaire d’un joueur », écrit-il dans un communiqué.
« Tandis que les travailleurs et leurs familles se serrent la ceinture de plus en plus, le patron décide d’investir beaucoup d’argent sur un seul salarié. Est-il normal qu’une personne gagne des millions d’euros et que des milliers de familles n’atteignent pas le milieu du mois avec leur salaire ? (…) Les travailleurs de Fiat ont fait la fortune du propriétaire pendant au moins trois générations et en retour, ils ont toujours et seulement reçu une vie de misère. Le patron devrait investir dans des voitures qui garantissent l’avenir de milliers de personnes plutôt que d’en enrichir un seul », a ajouté USB.
Pour rappel, la holding de la famille Agnelli possède 64% des parts de la Juventus Turin et près de 30% de Fiat Chrysler. Si les comptes et les finances des deux entreprises sont totalement séparés, USB entend protester par ce biais contre les périodes de chômage partiel imposées aux salariés de l’usine de Melfi jusqu’en 2022.