Mediapro a décroché le gros lot de la diffusion TV de la Ligue 1 pour la période 2020 – 2024. Présentation de ce nouveau venu dans le paysage français.
Mediapro a fait une entrée fracassante dans le monde de la Ligue 1 en s’adjugeant l’essentiel des droits de retransmission TV pour la période 2020 – 2024 (voir la nouvelle grille ici). Ce nouveau venu dans le football français a payé le prix fort pour décrocher trois des principaux lots mis aux enchères par la LFP (qui a récolté 1,153 milliard d’euros par an, soit une hausse de près de 60% par rapport aux dotations actuelles), excluant par la même occasion Canal+ du paysage. Mais au fait, Mediapro, c’est qui !?
Mediapro, un groupe espagnol détenu par des Chinois
Il s’agit d’un groupe media espagnol basé à Barcelone, contrôlé à 53,5% par le fonds privé chinois Hontai Capital et à 22,5% par le groupe publicitaire anglais WPP. Déjà diffuseur de l’autre côté des Pyrénées par le biais des chaînes La Sexta et Gol, il possède les droits de la Liga et de la Ligue des Champions en Espagne, mais aussi de l’Euroleague de basket ou de la Formule 1. Il devrait désormais créer sous deux ans une chaîne de télévision dédiée au sport (probablement payante) en France pour diffuser les matchs de Ligue 1 qu’il a achetés.
« Mediapro est un éditeur de chaîne. Il va éditer une chaîne et ensuite se tournera vers des opérateurs pour la distribuer, comme le fait beIN Sports avec Orange ou SFR », a confié le dirigeant de la Ligue, Didier Quillot. Comme l’y autorise le règlement de la LFP, Mediapro pourrait néanmoins céder une partie de ses droits à divers acteurs, pourquoi pas à Canal +. L’opérateur historique (diffuseur de la L1 depuis 1984) qui a tout perdu a d’ailleurs réagi dès mardi soir en annonçant sa volonté de discuter et négocier des sous licences avec le nouvel entrant.
A noter, Mediapro avait également obtenu les droits de diffusion de la Serie A contre 1,05 milliard d’euros en février dernier au nez et à la barbe de Sky Italie, avant que cette distribution ne soit finalement annulée par la Ligue italienne à la demande de la chaîne transalpine. Il paraît toutefois peu probable que le groupe espagnol connaisse la même mésaventure avec les droits de la L1.