Après avoir perdu une bataille devant le Conseil d’Etat, le président de l’OL Jean-Michel Aulas pourrait demander réparation financière.
Ses efforts n’auront pour l’heure produit aucun effet. Depuis plus d’un mois, Jean-Michel Aulas a tout tenté pour infléchir la décision de la LFP de mettre un terme définitif à la saison de Ligue 1, mais rien n’y a fait. Même le Conseil d’Etat a repoussé ses plaintes. S’il a donné l’impression de se battre seul, le président lyonnais affirme qu’il était en réalité la face immergée de l’iceberg, que ses confrères du PSG Nasser Al-Khelaifi et du LOSC Gérard Lopez, étaient par exemple derrière lui.
Aulas sur la même longueur d’ondes qu’Al-Khelaifi
« Nous avons été en parfaite relation avec Nasser Al-Khelaïfi et Gerard Lopez. Je dirais qu’il y avait, peut-être derrière ma présence pour expliquer les choses, moins de participation que l’on aurait souhaitée. Sur le fond, Nasser était d’accord avec moi », a-t-il prétendu au micro de Téléfoot. « On participait à toutes les discussions. C’est une perception extérieure mais de l’intérieur on voit bien aujourd’hui que la quasi-totalité des gens raisonnables, et qui avait une position objective, voulait reprendre comme l’on fait les grands pays européens », a-t-il plaidé.
Lyon pourrait réclamer 100 M€ à la LFP
Jean-Michel Aulas espère désormais que les présidents parisien et lillois seront à ses côtés pour obtenir réparation financière. Car cette décision de la LFP, conjuguée à la non qualification européenne de l’OL par le biais du championnat, devrait coûter 100 millions d’euros au club rhodanien. L’avocat Me Gilles Le Chatelier annonce que des dommages-intérêts pourraient être réclamés à la Ligue.
« J’ai de la déception, mais le verdict (du Conseil d’Etat) ne donne pas tort à l’OL sur toute la ligne. Premièrement, le juge des référés a déclaré que le conseil d’administration de la LFP aurait pu faire le choix d’une saison blanche. Deuxièmement, le jugement rendu indique que la décision a été prise par ce conseil d’administration et non par l’Etat contrairement à ce que la LFP expliquait », a-t-il décrypté auprès du site Olympique-et-lyonnais.
« À la lecture de la décision, je pense que l’argument qui a pesé le plus fort est celui que les autres clubs sont partis sur une nouvelle saison, qu’ils ont un délai pour préparer le prochain exercice, que si l’on revient en arrière, cela risquerait de perturber la reprise de la saison 2020-2021. C’est cet élément qui a dû pousser le juge à prendre cette décision-là. Maintenant, l’Olympique Lyonnais pourrait demander des dommages et intérêts contre la Ligue en justifiant que la décision de la LFP a causé un préjudice au club », a menacé l’avocat de l’OL.
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