Jean-Michel Aulas et la DNCG avancent deux propositions très différentes pour endiguer la crise économique du football français.
Comment le football français va-t-il se relever de la crise subie à cause du coronavirus ? Contrairement à nos voisins européens qui vont terminer leur saison et devraient donc rattraper en partie entre juin et août le manque à gagner entre mars et mai, les clubs français sont frappés de plein fouet du fait de la décision du Gouvernement exécutée par la LFP d’annuler les dix dernières journées de Ligue 1. Les recettes perdues le sont donc définitivement. Jean-Michel Aulas estime le manque à gagner à 800 millions d’euros pour l’ensemble des clubs.
Aulas et d’autres clubs de L1 veulent faire payer l’Etat
Quelle réponse apporter pour éviter la catastrophe économique ? Le président de l’Olympique Lyonnais veut faire payer l’Etat. « Il y a une volonté des clubs de Ligue 1 d’exercer un recours contre l’Etat pour réclamer les 800 millions d’euros de préjudice financier probable. À partir du moment où c’est l’État qui a intimé l’ordre d’arrêter le championnat, la responsabilité de l’État est engagée et il faut aller réclamer les 800 millions d’euros de déficit probable pour l’exercice en cours », a avancé Aulas au micro de RMC.
La DNCG suggère un plafonnement de la masse salariale
De son côté, la DNCG chargée de contrôler les comptes des clubs, privilégie une autre voie, celle de la rigueur budgétaire. « La masse salariale étant le principal poste de dépenses, cela veut dire introduire de la variabilité dans les futurs contrats de joueurs en introduisant des clauses ad hoc. Cela veut dire engager une réflexion sur un plafonnement de la masse salariale et/ou sur le nombre de joueurs sous contrat. Au vu du contexte actuel et de ses perspectives, la L1 doit s’engager de manière volontariste dans une réduction de ses pertes d’exploitation sur deux-trois ans », a prévenu le président de la DNCG Jean-Michel Mickeler dans Les Echos.
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