Le président de la FFF Noël Le Graët a pris position sur l’affaire des banderoles ciblées qui prolifèrent dans les tribunes.
« Je salue l’initiative de la Ligue de mettre autour de la table les associations de supporters de football avec celles qui luttent contre l’homophobie. Cette discussion est nécessaire. (…) Je suis convaincue que les mentalités doivent et peuvent changer. C’est ma mission de ministre de veiller à l’intégrité et l’éthique dans le sport. Il faut arrêter de se parler par banderoles et chants interposés et que chacun se responsabilise. En tout cas, ma porte est ouverte à celles et ceux qui ont des propositions pour faire avancer ces sujets de manière constructive », a réagi la ministre des Sports, Roxana Maracineanu en début de semaine.
Depuis la reprise de la saison, une campagne de lutte contre l’homophobie a été lancée mais celle-ci a rapidement dévié en une lutte entre la LFP et des groupes de supporters qui utilisent des banderoles enfermant des messages que l’on pourrait juger tendancieux, mais qui sont en réalité des provocations ciblées à l’adresse de l’instance française du football professionnel. Interrogé sur le sujet, le président de la FFF Noël Le Graët a pris position.
Le Graët trouve certaines banderoles « marrantes »
« On peut être choqué de tout. Quelles banderoles devraient me choquer ? Il y en a certaines que je trouve marrantes », a-t-il jugé auprès de Ouest-France. « Le premier point, c’est que les banderoles ne devraient pas pouvoir rentrer dans les stades. De là à en faire autant d’histoires, ma réponse est non. Le football sert d’alibi et cela m’agace », a-t-il plaidé.
« C’est pourtant le seul sport qui réunit toutes les classes sociales, culturelles, les origines de gamins et d’adultes, qui contribuent le plus à l’éducation, au civisme et à l’ouverture sur le monde. Des supporters dérapent, on ne peut pas le nier. Mais accuser le foot de tous les maux, ça ne va pas, non ? », a ajouté Noël Le Graët. Pour rappel, depuis le début de la saison, la LFP a donné pour consigne aux arbitres de stopper temporairement les rencontres de Ligue 1 en cas de manifestation raciste ou homophobe.
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