La DNCG s’inquiète de la santé financière du football français. Une dette abyssale a été accumulée par les clubs et promet un avenir qui déchante.
Comme tous les ans à la même époque, les clubs français de Ligue 1 sont passés devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) pour soumettre leurs comptes prévisionnels pour la saison à venir. Certains ont vu le couperet passer très près, comme Bordeaux sauvé in extremis de la liquidation judiciaire et de la relégation administrative par Gérard Lopez. Avec les données récoltées, le gendarme financier du football français est en mesure de faire un tableau de la santé des clubs.
1 milliard d’euros de dettes pour le football français !
Et visiblement, il n’est pas très beau. « Il y a un milliard d’euros de dettes sur les clubs. Cela veut dire que la plupart vont avoir besoin de générer du trading actif dans les années à venir pour s’en sortir », a confié le président de la DNCG Jean-Marc Mickeler à L’Equipe. « Pour la saison 2021-2022, on a un prévisionnel de pertes avant transferts de plus de 1,3 milliard d’euros. Les clubs prévoient de faire 850 M€ de plus-values sur les transferts. Ce qui est un montant totalement irréaliste », a-t-il jugé.
« On ne peut pas exclure, au terme de la saison, des dépôts de bilan », a prévenu le dirigeant. « Car avec 1 milliard de dettes, zéro fonds propres, une exploitation qui dégage plus de 1 milliard de pertes, il n’y a plus d’établissements financiers ou de fonds qui accepteront de financer le football français », a conclu Mickeler qui tire la sonnette d’alarme. La crise liée au coronavirus, ajoutée à celle du retrait de Mediapro ont causé bien du tort au football français. Pour les aider à redresser la barre, un salary-cap et une limitation du nombre de joueurs sous contrat pourraient être imposés.
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