Les clubs de Ligue 1 connaissent actuellement des difficultés de trésorerie liées à l’arrêt des compétitions. Mais surtout à la position prise par les diffuseurs.
Suite à l’arrêt des compétitions pour lutter contre la propagation du coronavirus, des clubs français s’inquiètent pour leurs finances, demandent à leurs joueurs de baisser leurs salaires, espèrent une aide de l’Etat, espèrent surtout que la saison pourra aller à son terme afin de relancer la machine à recettes, provenant en particulier des droits TV, la première manne pour les écuries de Ligue 1. Une manne actuellement suspendue elle aussi, les diffuseurs ayant décidé unilatéralement de fermer le robinet tant que les matchs n’auront pas repris.
Le manque à gagner s’élève à 152 millions pour le mois d’avril, ce qui explique aisément le manque de trésorerie actuel des clubs. De passage sur le plateau de La chaîne L’Equipe jeudi soir, Jean-Pierre Bernès s’est voulu optimiste quant à l’issue. Il croit à un redémarrage de la Ligue 1 et une poursuite de la saison jusqu’à son terme (certes dans des conditions inhabituelles, avec par exemple des matchs joués à huis clos).
Bernès accuse Canal+ et beIN Sports d’avoir sauté du bateau en pleine mer
Il croit aussi que les clubs sont indécents à demander à l’Etat de leur venir en aide car les clubs de football ne sont pas les plus à plaindre ni en danger. Il croit également que les finances rentreront dans l’ordre et qu’aucun club ne fera donc faillite, car les matchs manqués seront rattrapés tôt ou tard.Il considère enfin que la position des diffuseurs est déloyale. « Quand la première vague arrive, les deux partenaires principaux que sont beIN et Canal disent : « on paye pas ». Quand on est partenaires, on est là dans les bons moments et aussi dans les mauvais moments », a-t-il déploré.
« Je pense que tout le monde doit trouver raison gardée. Si les matchs de la fin de saison, avec les enjeux qu’il va y avoir, se jouent à huis clos, les audiences vont être nettement supérieures que si les matchs étaient joués avec du public. Il faut s’asseoir tous autour d’une table, quand on est partenaires, on ne quitte pas le bateau en pleine mer », a jugé l’agent, par ailleurs sévère avec les dérives du football français depuis plusieurs années.
Images de IconSport