Vincent Labrune a été élu jeudi à la présidence de la Ligue de Football Professionnel. Les réactions de Jean-Michel Aulas et Noël Le Graët.
« Je suis très fier d’avoir été choisi par les administrateurs de la LFP pour relever ce beau challenge. Je le relève avec lucidité, je connais la complexité de la tâche, avec humilité, avec passion, avec détermination et avec un mot d’ordre : l’unité. L’unité nécessaire que doit retrouver le football français et toutes ses composantes. Je parle des clubs, dont il faudra pacifier les relations qui se sont distendues ces derniers mois. Ce qui va primer, c’est l’intérêt général du football français. On doit moderniser le foot français et retrouver une compétitivité sur la scène européenne », a ambitionné Vincent Labrune.
Un résultat « un peu bizarre » pour Le Graët
L’ancien président de l’Olympique de Marseille a été élu jeudi président de la Ligue de Football Professionnel. Il succède à Nathalie Boy de la Tour. Il a devancé Michel Denisot dans les votes. « La majorité n’était pas forcément pour lui, mais c’est le système », a constaté le président de la FFF Noël Le Graët qui parle de résultats « très serrés » et « un peu bizarre ». Le Conseil d’administration fraîchement élu à la LFP a donné 15 voix sur 25 à Labrune.
Puis, lors de l’Assemblée générale élective qui regroupait tous les clubs professionnels et les représentants du football français, le nouveau président ne s’est imposé qu’au second tour avec une majorité relative. Sa nomination vient « non pas de la majorité, mais de plusieurs personnes qui ont préféré Labrune qui fera j’espère un bon président « , a observé Le Graët. « Le président de la Fédération quel qu’il soit doit évidemment être en harmonie avec la Ligue », a-t-il ajouté.
Labrune devra faire ses preuves pour Aulas
Le président lyonnais Jean-Michel Aulas, qui était en rivalité avec Labrune du temps où il dirigeait l’OM, s’est lui aussi étonné. « La surprise, elle est liée au contexte du football, très particulier. Vincent devra faire ses preuves, c’est vrai que ce ne sera pas facile pour lui, en étant élu avec 45% des voix », a-t-il tancé. « Il a beaucoup de compétences, il devra les mettre en valeur. (…) Le collège de la L1 devait élire un certain nombre de représentants. Il y a eu un certain nombre de votes, on va dire, organisés de manière à ce que les choses se passent d’une certaine manière. (…) C’est un résultat qui demande beaucoup d’humilité et de capacité à renverser les indécis et ceux qui n’étaient pas forcément dans ce sens-là », a ajouté Aulas.
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