Faut-il se réjouir ou regretter que l’équipe de France soit composée de nombreux joueurs d’origine étrangère ? Christian Karembeu donne son avis.
Qu’on soit pour ou contre, c’est ainsi : la France est métissée. Et c’est fort de ce brassage qu’elle est devenue championne du monde dimanche dernier à Moscou, en battant la Croatie (4-2) en finale. Depuis, la polémique a enflé, et une empoignade s’est nouée entre ceux qui déplorent le visage trop coloré des Bleus, et ceux qui y voient une chance voire une fierté. Lui même venu de Nouvelle-Calédonie (un territoire qui appartient à la France mais où la question de l’indépendance est posée), Christian Karembeu a choisi son camp.
Il y a eu Platini, Zidane et maintenant Pogba, rappelle Karembeu
« Je ne comprends pas cette polémique. Ce titre de champions donne au contraire une visibilité à une France diverse et qui l’a toujours été : il y a eu Platini, Zidane et maintenant Pogba… », a-t-il rappelé. Il aurait pu ajouter Raymond Kopa (d’origine polonaise). « Il faut être fier de notre diversité et de l’avenir commun que nous avons su construire ensemble. Les valeurs du sport permettent cela. Notamment celles qui veulent qu’on appartienne à une nation et qu’on joue pour celle-ci », a réagi le champion du monde 1998 dans les colonnes du journal Le Parisien.
L’ancien milieu de terrain s’est aussi exprimé sur le fait que la vie des 23 joueurs français présents en Russie ne sera désormais plus jamais comme avant. « S’ils ne réalisent pas encore, ils vont se découvrir dans le regard des autres. Car maintenant, ils appartiennent à tout le monde et quoi qu’ils fassent, leur vie a changé. Chacun va réagir à cela selon son tempérament et son éducation. Mais il faut essayer de rester nature et simple le plus possible », a-t-il conseillé.